L’alternance codique intra-phrastique comme ressource, conditionnée par un bilinguisme social péruvien « défiguré »
Je dois avouer que dans ma démarche
pédagogique, en classe de FLE et surtout avec des niveaux débutants, je me sers
assez souvent de l’espagnol qui est la langue maternelle des élèves au Pérou ;
langue que je connais bien étant ma langue maternelle aussi. Mais je l’avoue
avec un certain degré de culpabilité car la tendance actuelle en enseignement des langues étrangères l'interdit complètement et donc j’ai l’impression de transgresser les règles.
Démarche et sentiment partagés par bien d’enseignants dans le monde, comme
l’affirme Louise Dabène : Les
enseignants, d'ailleurs, n'ont jamais totalement ignoré la réalité
incontournable de la langue maternelle et n'hésitaient pas à y recourir le cas
échéant. Mais cette pratique, presque clandestine parfois, ne s'effectuait pas
sans un certain sentiment de culpabilité ou d'échec [1].